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Mercredi 12 décembre 2018

La lumière : matériau de l’artiste

Une conférence de Stéphanie Antona

L’Association Convivialité en Flandre a choisi pour théme cette saison Au cœur de l’art, la lumière et a invité une nouvelle fois Stéphanie Antona à participer à son programme de conférences.

Stéphanie Antona

Stéphanie Antona

Stéphanie Antona est doctorante en histoire de l’art à l’École Pratique des Hautes Études (Paris).
Sa thèse est consacrée au thème religieux dans l’art vidéo français et italien depuis les années 2000, et réalisée sous la direction de Mme Isabelle Saint-Martin. Son mémoire de Master d’histoire de l’art, soutenu en 2009, est consacré à la Collection Delaine du Centre d’art sacré de Lille sous la direction de M. François Robichon (Université de Lille-Sciences Humaines et Sociales).
Nous avions tant aimé sa conférence d’avril 2018 sur le mouvement dans l’art vidéo ! Didactique et compétences au service de notre compréhension et de nos découvertes.

Dépliant de la conférence de S. Antona

Un art immersif pour une nouvelle expérience du visible et de l’invisible

Olafur Eliasson, The Weather Project, Ampoules à monofréquence + cadres en aluminium + film miroir + brouillard artificiel, 2003, Turbine Hall de la Tate Modern, Londres
Source : le site de l’artiste

Qu’elle soit technologique, publicitaire ou télévisuelle, la lumière électrique fait partie intégrante de notre quotidien jusqu’à paraître tout aussi naturelle que la lumière du soleil.

Pourtant, cette lumière électrique mérite une attention particulière car sa rencontre avec la sphère artistique permit, d’une part de développer des pratiques inédites dans la photographie et le cinéma, et d’autre part, d’ouvrir les portes à de nouvelles formes de création en devenant un matériau à part entière.

L’invention puis la démocratisation du tube fluorescent ont donné un nouveau visage à nos paysages urbains mais les artistes contemporains s’en sont emparés également pour créer de nouvelles atmosphères, des illusions et de nouveaux espaces conviant le spectateur à éprouver physiquement l’œuvre d’art.

Dan Flavin, Untitled (in honor of Harold Joachim) 3, 1977
Source : WikiArt

Les progrès techniques et technologiques de la seconde moitié du XXe siècle contribuèrent à faire évoluer la lumière électrique sous différentes formes ouvrant davantage le champ des possibilités de la création lumineuse.
Toutefois, cet intérêt croissant pour la lumière électrique doit-il être considéré comme un hymne à un monde artificiel dénué de toute valeur symbolique ?

À partir d’œuvres d’art des années cinquante jusqu’à aujourd’hui, cette conférence a pour objectif de montrer comment des artistes tels que Dan Flavin, Bruce Nauman, Olafur Eliasson ou James Turrell, employant la lumière électrique comme matériau, sont parvenus à offrir une nouvelle perception du monde visible mais aussi, progressivement, à renouer avec toute la dimension mystique, onirique.

James Turrell, Dhatu (Séries : Ganzfelds), installation, 2009
Source : WikiArt

Nous sommes heureux de vous retrouver nombreux pour cette deuxième conférence de la saison.

Pour approfondir le thème :
✰ Olafur Eliasson joue avec les effets de la lumière, ses couleurs, en utilisant des formes géométriques et des déformations pour donner une dimension narrative. Il crée une interaction physique entre les spectateurs et l’installation. Il propose des installations mettant en lumière des phénomènes naturels. Eliasson s’intéresse à l’empreinte du temps, au vent, à la pluie, au soleil sur la ville et à son interaction.
D’autres photos de l’installation The Weather Project sur le site d’Olafur Eliasson et une vidéo amateur pour se rendre compte de cette expérience dans le Turbine Hall de la Tate Modern à Londres.

✰ Une vidéo interview (7 min) en anglais de la Tate Modern pour mieux comprendre Bruce Nauman : ‘The True Artist Helps the World’. Cet artiste s’exprime à travers plusieurs médias : sculpture, photographie, néon, video, dessin, gravure, et performance. Dans ce film, collaborateurs et fans expliquent l’influence et le mystère de Bruce Nauman.

✰ Sabine Wetterwald Cool avait craqué pour l’installation Cherry de James Turrell en 2009 au Musée des Beaux-Arts de Dunkerque. Elle témoignait de son expérience et de sa jubilation sur l’articleJames Turrell, sculpteur de lumière, et l’optimisme.

Publié le : mercredi 10 juillet 2019 à 14h17min, par Convivialité en Flandre
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